Gestion du port de Saint-Gilles : fin de la bataille entre la Chambre de commerce et le TCO
C’est en septembre 2019 que le Territoire de la côte ouest (TCO) a repris la gestion du port de Saint-Gilles-les-Bains à la Réunion. Avant cette date, c’est la Chambre de Commerce et de l’Industrie locale qui s’en occupaient. À l’époque, ce changement de gestionnaire n’a pas été bien reçu. Ce fut alors le début d’un grand combat qui a récemment pris fin, vers la fin du mois d’avril suite à un accord à l’amiable entre les deux parties.
Une réclamation de plus de 10 millions d’euros par la CCIR
Le bras de fer entre le gestionnaire historique et le nouveau gestionnaire du port de Saint-Gilles-les-Bains n’a pas été de tout repos. La Chambre de Commerce et de l’Industrie de la Réunion a réclamé au TCO un chèque de plus de 10 millions d’euros pour la réhabilitation du port. Pour le TCO, ce montant a été un vrai coup de massue, vu qu’à l’époque où cette entité était gestionnaire, aucune réhabilitation n’a été réalisée. À côté, le TCO recevait également des plaintes du désengagement de la CCIR. Face à cette réclamation, le TCO a demandé une expertise judiciaire pour analyser l’état des lieux. Le bras de fer entre les deux parties s’est encore renforcé avec l’annonce de la fin des Autorisations d’occupation temporaire qui aurait dû prendre fin le 31 décembre 2021.
29 avril 2021, fin du combat
Alors que les deux parties étaient dans une impasse, la situation a pris un nouveau tournant. Le jeudi 29 avril dernier, le TCO représenté par Ibrahim Patel et la CCIR représentée par Emmanuel Séraphin se sont présentés ensemble lors d’une conférence de presse. Ils ont annoncé que les deux collectivités ont trouvé un « accord amiable » et « gagnant-gagnant » sur la gestion du port Saint-Gilles, ce qui peut être défini comme la fin d’une longue bataille juridique. D’ailleurs, lors de la conférence de presse, ces deux représentants ont parlé de concessions réciproques et d’engagements mutuels pour mettre fin définitivement à ces désaccords survenus.
Un accord « gagnant-gagnant »
Dans les grandes lignes de cet accord, le TCO a accepté de verser à la Chambre de Commerce et de l’Industrie deux millions d’euros pour le transfert des équipements du port au TCO. Cette collectivité a également retiré toutes les procédures judiciaires et administratives lancées à l’encontre de la CCIR devant la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux.
De son côté, pour régler l’affaire, la Chambre de Commerce et l’Industrie locale ne cherchera plus à contester la réception par le TCO des redevances d’occupation domaniales dues par les amodiataires. Elle abandonnera également tous les recours dans les procédures judiciaires et administratives.