Skip to content Skip to main navigation Skip to footer

Les kilomètres d’embouteillages font partie du quotidien des Réunionnais. La politique du tout-automobile, menée depuis de nombreuses années, et soutenue par le lobby des voitures, a même bloqué la relance du tram-train. Mais face à ces heures perdues tous les jours, les efforts se multiplient pour trouver des alternatives efficaces au blocus, matin et soir, de la circulation.

Econome, écolo… les avantages du covoiturage

Econome, écolo, citoyen… chacun s’y retrouve. Sauf pour ceux qui veulent rester seul dans leur voiture, le covoiturage n’a que des avantages. Et même si la voiture reste le mode de transport dominant au quotidien à La Réunion, de nombreux automobilistes applaudiraient à la disparition de la congestion du trafic aux heures de pointe.

Pour certains, le covoiturage est synonyme, avant tout, de baisse de la pollution. Contributeur majeur aux gaz à effet de serre, les émissions de carbone des voitures ne peuvent que baisser si une seule voiture circule, au lieu de 3 ou 4. La Palisse ne dirait pas mieux. Réduire le nombre de voitures en circulation diminue également la consommation de pétrole, énergie non-renouvelable. Et le cas des voitures électriques ne déroge pas à la règle, tant l’extraction des terres rares nécessaires aux batteries consomme d’énergie.

Pour d’autres, ce sont les économies engendrées qui constituent le principal avantage du covoiturage. Car, là aussi, diviser par 3 ou 4 les frais liés aux déplacements ne peut que rendre de bonne humeur, en ces temps de hausse du prix des carburants.

Et la Loi est claire de ce côté. Selon le code des transports, le covoiturage c’est : l’utilisation en commun d’un véhicule terrestre à moteur par un conducteur et un ou plusieurs passagers, effectuée à titre non onéreux, excepté le partage des frais, dans le cadre d’un déplacement que le conducteur effectue pour son propre compte.

Légalement, le partage des frais de déplacement peut comprendre : dépréciation (usure) du véhicule, frais de réparation et d’entretien, pneumatiques, carburant et primes d’assurances, péages et frais de stationnement. Et le Code général des Impôts recommande même un barème forfaitaire. Les offres de covoiturage restent acceptables à 0,20€/km par passager, le barème fiscal maximal étant de 0,60€/km.

Attention de bien vérifier que l’assurance responsabilité civile du conducteur couvre bien les trajets domicile/travail entre collègues.

Mais aussi : solidarité, sécurité et gain de temps

Autre avantage sur lequel tout le monde est d’accord, c’est le gain de temps. Car, concrètement, moins de voitures en circulation signifie moins d’embouteillages. Et même s’ils ne disparaissent pas complètement, mathématiquement, cela va dans le bon sens. Idem pour le temps passé à trouver une place pour se garer, autre cauchemar de l’automobiliste en zone urbaine.

Enfin, il ne faut oublier l’intérêt social du covoiturage. En créant un groupe de covoiturage, on découvre qui habite près de chez soi ou qui sont les collègues côtoyés chaque jour sans jamais leur parler. On a même vu naître des amitiés à cette occasion. Et, si on envisage le covoiturage sous l’angle de la solidarité, nul doute qu’il est réconfortant d’aider des enfants, des personnes non motorisées, des personnes âgées ou handicapés à se déplacer.

Enfin, notons que les compagnies d’assurance voient d’un bon œil le covoiturage, car les statistiques prouvent que le conducteur est souvent plus attentif à la route, en étant responsable de la vie d’autres personnes.

La pratique du covoiturage

Le covoiturage est une bonne idée dans de nombreuses occasions. Sans parler du partage de volant sur les longs trajets, proposer sa voiture pour aller à une épreuve sportive, un concert ou un salon peut en séduire plus d’un. Le covoiturage est même le compagnon du capitaine de soirée, le SAM désigné pour assurer le retour de la bande de copains en goguette.

Mais c’est, bien évidemment, au quotidien que le covoiturage prend tout son sens. Le trajet domicile-travail-domicile est l’occasion privilégiée pour organiser un covoiturage. Et sa répétition tous les jours de la semaine facilite son efficacité.

A La Réunion, la Région mise beaucoup sur cette alternative pour promouvoir une mobilité durable et attendue par toutes et tous. Cela fait partie des objectifs du Schéma Régional des Infrastructures et des Transports (SRIT).

Avec le Schéma Directeur du Covoiturage, la Région Réunion mise sur la création de parking et d’aires de covoiturage. 400 places sont déjà disponibles, réparties sur 10 aires de covoiturage. L’emplacement de ces dernières tient compte des réseaux de transport en commun pour encourager l’intermodalité.

Dans l’ouest de La Réunion, des aires sont aménagées à La Possession, Bellemène, Eperon, l’Hermitage, l’aire du Tabac, les Colimaçons, etc.

Deux plateformes principales de covoiturage ont été choisies par la Région : Mobicoop et Karos. Toutes les deux proposent des appli pour mobile. De plus, les trajets covoiturés avec Karos reçoivent une subvention de la Région Réunion. Jusqu’à 25 km, le trajet coûte 50 centimes au passager au lieu de 2.50 euros. Le conducteur touche lui les 2 euros directement.

-+=