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La chiromancie est pratiquée en Chine et en Inde depuis plus de 5000 ans.

En Occident, la chiromancie commence au IIIe siècle av. J.-C., mais il ne reste aucun écrit, malgré des allusions chez Artémidore, Pollux, Suidas.

L’origine remonte certainement à un traité arabe de Razes (Abû Bakr al-Râzî, 860-923), Connaissance des lignes de la main.

La chiromancie naît en Europe, au XII° s. : Jean de Salisbury la mentionne comme un art nouveau en dans son Policratus, en 1159.[ Des traités attribués à Aristote[ et à Albert le Grand admettent trois lignes de la main :ligne de vie, ligne médiane, ligne de tête) ou quatre, et les monts. Le lien entre les lignes et les organes du corps est établi, ainsi que les correspondances entre les signes de la main et les planètes.

Aux XVI° et XVII° s., chiromancie et physiognomie sont associées, par exemple chez Bartolomeo Coclès (Della Rocca) (Chyromantiae ac physionomie Anastasis, 1504, trad. 1560 : Le Compendion et brief enseignement de physiognomie et chiromancie), Jean d’Indagine (Introductiones apotelesmaticae in chyromantiam, physiognomiam, astrologiam naturalem, complexiones hominum naturas planetarum, 1522, trad. 1662 : La chiromancie et physiognomonie par le regard des membres de l’homme), Jean Belot (Instruction familière et très facile pour apprendre les sciences de chiromancie et physiognomie, 1619), Martin Cureau de la Chambre (L’art de connoitre les hommes, 1660). Kaspar Lavater rendra la physiognomonie indépendante (Physiognomische Fragmente, 1775-1778). On doit à Ronphile (Daniel de Rampalle) une Chyromancie naturelle (1653).

La chiromancie renaît au XIXe siècle et devient progressivement la chirologie sous l’impulsion du capitaine D’Arpentigny et d’Adrien Adolphe Desbarolles. Ils établirent les règles de base et un classement des types de mains. Le capitaine d’Arpentigny a laissé La chirognomonie (1843, 352 p.), La science de la main (1865, 348 p.). Le grand livre de A. A. Desbarolles s’intitule Les mystères de la main (1869). Un chiromancien illustre fut Cheiro, né Louis Hamon, mais il était plus intuitif ou imaginatif ou passionné par sa propre publicité que par son art. Autre célébrité : Mlle Lenormand, qui a laissé Souvenirs prophétiques d’une sibylle (1814). Papus a donné une courte synthèse dans Comment on lit dans la main.

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