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Pour la station balnéaire de l’île de La Réunion, il est difficile d’échapper aux risques naturels venant de la mer. Provoquée par le réchauffement climatique ou un cyclone, la hausse du niveau de la mer peut engendrer des inondations. De même la houle australe peut atteindre une dizaine de mètres de hauteur en touchant Saint-Gilles… De quoi pour certains avoir les pieds dans l’eau.

Inondations par submersion marine

Ces phénomènes de houle, de marée de tempête ou de tsunamis sont désignés, dans le jargon technique, comme des inondations par submersion marine.

En matière de houle, les houles cycloniques et les houles australes sont les plus dangereuses. Les houles cycloniques vont plus vite que le cyclone qui les provoque. Elles préviennent de l’arrivée de la tempête, même loin de la zone de son impact. Suivant l’intensité du cyclone tropical, les vagues peuvent atteindre dix ou vingt mètres de haut.

Les houles australes, ou polaires, viennent de dépressions au sud des Mascareignes. De là, les grandes vagues levées par le vent parcourent 3 ou 4000 kilomètres, et peuvent atteindre 4 à 6 mètres de haut au large de La Réunion, et une dizaine de mètres en déferlant sur la côte.

Les marées de tempête proviennent d’une élévation brutale du niveau de la mer, au passage d’un cyclone. On parle alors de surcote. Elles peuvent envahir les régions littorales basses. Cumulées à l’action des vagues déferlantes, les marées de tempête sapent les infrastructures côtières.

Les tsunamis désignent des séries de vagues de grande période qui se propagent dans l’océan. Ils sont provoqués par des séismes sous-marins entre deux plaques tectoniques ou des éruptions volcaniques sous la mer.

Ces vagues se déplacent très rapidement, jusqu’à 800km/h, en eau profonde. Mais en atteignant le littoral, elles sont ralenties et leur hauteur augmente. L’arrivée sur le rivage peut être brutale et provoquer des inondations sur plusieurs centaines de mètres à l’intérieur des terres.

En 2004, un tsunami violent à Sumatra a touché Saint-Gilles. Bien que très fortement affaibli, il provoqua la destruction de plusieurs bateaux dans le port.

Et, bien qu’il ne s’agisse pas de la mer, il ne faut pas oublier les inondations liées à de fortes pluies. Les reliefs de l’île bloquent parfois les déplacement des masses d’air instables et provoquent des pluies d’une ampleur exceptionnelle. Rappelons que La Réunion détient les records du monde de précipitations, en ce qui concerne les périodes comprises entre 12h (1 144 mm) et 15 jours (6 083 mm).

Déplacement du trait de côte

En matière d’érosion littorale, on parle aujourd’hui de gestion du Trait de Côte. En effet, cette limite entre le domaine marin et le domaine continental peut varier sous l’effet de l’érosion marine et de celle générée par l’homme.

La prévention tente de limiter la surfréquentation, l’extraction de sable, l’urbanisation trop proche du littoral… qui peuvent provoquer la fragilisation de la côte, notamment les côtes à falaise. On assiste alors à l’effondrement de pans entiers de la falaise fragilisée, sous le choc de vagues déferlantes. Par exemple, le cyclone Gamede, en 2007, a provoqué de nombreux dégâts, dont des déplacements du trait de côte sur la baie de Saint-Paul.

Des actions pour prévenir les risques

En France, la stratégie s’appuie sur la Stratégie Nationale de Gestion des Risques d’Inondation (SNGRI). Ses objectifs : augmenter la sécurité des populations concernées, réduire la facture des dommages et diminuer le délai de retour à une situation normale.

L’équivalent sur le bassin hydrographique de La Réunion est le Plan de Gestion des Risques d’Inondation. Localement, les Programmes d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI) sont portés par les collectivités territoriales et participent au développement d’une culture du risque.

Deux documents constituent de véritables mines d’informations sur Saint-Gilles et Saint-Paul, en matière de risques d’inondation :

  • Le Plan de Prévention des Risques (PPR) naturels, concernant les phénomènes d’inondations et de mouvements de terrain A télécharger ici
  • Le Plan de Prévention des Risques (PPR) naturels, portant sur les aléas recul du trait de côte et de submersion marine. A télécharger ici

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